Cette troisième livraison de Jurisprudence - Revue critique privilégie le questionnement.
Et si la philosophie commence par une question, il s'agit du numéro de notre revue le plus proche de la perspective philosophique. Première question : le droit / la justice.
Les juristes et ceux qui réfléchissent à la justice, sous toutes ces formes théoriques et pratiques, peuvent-ils dialoguer ? Ou bien la rupture entre le discours juridique et l'argument de justice, si évidente dans nos facultés, est-elle irrémédiable ? Voici qui formait la trame du troisième séminaire organisé par JRC à la Faculté Paul Cézanne Aix-Marseille III il y a un peu plus d'un an et dont les actes sont maintenant publiés. On trouvera des réflexions de juristes, philosophes, et économistes qui amorcent une rencontre des savoirs.
Parmi les autres questionnements explorés dans cette livraison : qu'est-ce que le cinéma dit aux juristes ? le droit a-t-il à voir avec le développement (il y a des "pauvres en droit") ? Que vaut le droit de l'ennemi pour notre droit ?
On croisera discrètement dans la revue, parmi les philosophes, Kant, Derrida, Heidegger, Horkheimer, Aristote et Rawls.
Une autre question, lancinante quoiqu'implicite, traverse la revue : avons-nous, nous les juristes, droit aux autres avoirs ?
Jurisprudence - Revue Critique est une revue académique publiée annuellement. Son ambition est de donner accès aux différentes manières de penser le droit et la justice dans un environnement mondialisé.
15 décembre 2012
2 août 2012
"The game is gaming"...
A propos de : THE FACULTY WORKSHOP, par Pierre Schlag.
ça commence avec un cauchemar peuplé de professeurs de droit clochards. Il y a aussi des sans-abris qui tiennent en main L'empire du droit. Le narrateur se réveille. Et puis on assiste au Workshop : sophistiqué, dense, régressif. Le texte s'achève sur Internet avec un article dont l'impossibilité pour l'auteur d'y mettre fin marque précisément la fin de l'histoire, et celle de la pensée juridique contemporaine.
L'écriture de Schlag est précise, féroce, drôle. Son texte est brillant, glaçant, inspirant.
Jurisprudence - Revue critique publiera bientôt la traduction d'un autre de ses textes "The Aesthetics of American Law".
Vincent Forray
10 juillet 2012
"Les figures du procès au-delà des frontières"
Voici le titre d'un colloque qui aura lieu le jeudi 18 octobre 2012 à l' Université Toulouse 1.
Pour voir le programme, cliquez sur le lien :
http://idprive.ut-capitole.fr/
5 juin 2012
CLIO@THEMIS, sortie du numéro 5
Dans cette dernière livraison, CLIO@THEMIS publie des textes écrits à la suite de deux journées d'études. L'une a eu lieu le 24 mai 2010 à la Maison Française d'Oxford et s'intitule "Writing Legal History : Breaking out of National Framewoks ; l'autre s'est tenue le 11 juin 2010 à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et s'intitule "Le mouvement « Critique du droit » et la question de l’enseignement juridique : regards croisés". Avec les contributions de F. Audren, J. W. Cairns, J.-L. Halpérin, M. Lobban, A. Wijffels, D. Deroussin, S. Kerneis, L. Israël, R. Encinas de Munagorri.
On peut aussi lire la traduction d'un texte de R. Hyland " Babel : Un She’ur" (1990) traduit par F. Michaut.
4 juin 2012
En lisant Adorno, Dialectique négative :
"[...] aucune philosophie, même un empirisme extrême, ne peut traîner les facta bruta par les cheveux et les présenter comme des cas en anatomie ou des expériences en physique ; aucune ne peut, comme mainte peinture tente de le lui faire accroire, coller les choses singulières dans les textes. Mais cet argument, dans sa généralité formelle, prend le concept de façon aussi fétichiste que son autocompréhension naïve à l'intérieur de son domaine : comme une totalité autosuffisante sur laquelle le penser philosophique ne peut rien. En vérité, tous les concepts, même les concepts philosophiques visent du non-conceptuel parce que pour leur part ils sont des moments de la réalité qui nécessite leur formation -tout d'abord en vue de la domination de la nature [...] Le désensorcellement du concept est le contrepoids de la philosophie. Il empêche son excroissance : qu'elle se prenne elle-même pour l'absolu [...] Or la force spéculative capable de faire éclater l'indissoluble est celle de la négation."
1966, Petite Bibliothèque Payot, 2003, pp 23-41.
21 mai 2012
Eblouissants doctorants
Voici quelques
jours, à l’I.E.P. de Paris, s’est achevée la Semaine Doctorale Intensive
co-organisée par l’Ecole de droit de Sciences po et l’Université Paris Ouest
Nanterre. Bravo à ceux qui ont créé l’évènement.
Les débats auxquels
j’ai assisté ont été passionnants, soutenus par des doctorants qui ont des idées
et du cœur. Et l’envie de changer les choses.
J’ai rencontré de
jeunes chercheurs déterminés à questionner leur savoir, leurs méthodes et
décidés à participer activement à la constitution de leur communauté
scientifique. Celle-ci sera critique, dans tous les sens du terme. On n’entend
plus se plier aux contraintes de l’académie, si celle-ci demeurait insensible
aux tensions du monde d’aujourd’hui. On entend plus se priver des ressources d’autres
disciplines. On hésite pas à « emprunter sans pudeur » à des corpus philosophiques, à solliciter les
méthodes de la sociologie, à mobiliser la psychologie. Et au besoin, on
discutera l’opportunité de se lier au mainstream.
On brisera les fétiches.
Voici des jeunes
gens en pleine possession de leurs moyens et qui veulent vivre une vie
académique engagée. C’est une bonne nouvelle. Non ?
Vincent
Forray
15 mai 2012
Jurisprudence revue critique : recension du n. 2
Dans le numéro 80/ 2012 de Droit et Société, Laure Ortiz livre une recension passionnante et engagée du numéro 2 de Jurisprudence - Revue critique :
http://www.reds.msh-paris.fr/publications/revue/html/ds080/ds080-12.htm
Laure Ortiz est professeure à l'Institut d'études politiques de Toulouse, chercheuse au Laboratoire des sciences sociales du politique et co-fondatrice du groupe de recherches féministes SIMONE-SAGESSE de l'Université Toulouse-Le-Mirail. Ses recherches portent en ce moment sur "les mutations de l'action publique territorialité et le droit public", ainsi que sur les "droits et libertés, citoyenneté, genres".
http://www.reds.msh-paris.fr/publications/revue/html/ds080/ds080-12.htm
Laure Ortiz est professeure à l'Institut d'études politiques de Toulouse, chercheuse au Laboratoire des sciences sociales du politique et co-fondatrice du groupe de recherches féministes SIMONE-SAGESSE de l'Université Toulouse-Le-Mirail. Ses recherches portent en ce moment sur "les mutations de l'action publique territorialité et le droit public", ainsi que sur les "droits et libertés, citoyenneté, genres".
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